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Le Blog de Maxime

2 avril 2008

Les supporters parisiens sont responsables du réchauffement climatique

Oui mais ce sont aussi de dangereux nazillons, des violeurs d’enfants ou des tueurs de vieilles dames. Il se murmure aussi que le supporter parisien est à l’origine de la disparition du Tigre du Bengale et de l’enlèvement d’Ingrid Betancourt par les Farcs. Vous l’aurez compris, la vindicte populaire s’abat une fois de plus sur cette « espèce à exterminer ».

Après le RC Lens, le Conseil Général du Nord, la mairie de Lens, SOS Racisme, SOS consanguins en colères, « ni pédophiles ni soumis » ou encore quelques  badauds locaux en quête d’un moment de gloire dans le JT de tonton Jean-Pierre, on me souffle dans l’oreillette que l’Union Française pour la Santé Bucco-dentaire et l’association des sosies de Claude François vont aussi se porter partie civile dans le procès qui verra très bientôt la dissolution du Paris Saint Germain, la destruction du Parc des Princes et la pendaison publique de toute la tribune fautive.

En attendant que l’ONU, Sarkozy (ah non ça c’est déjà fait), le Pape et Oussama Ben Laden se saisissent de l’affaire, je ne réagirai pas plus longtemps sur cette sur-sur-sur médiatisation d’une affaire de banderole. Oui messieurs les journalistes, cette banderole est la banderole de la honte. La honte d’une mémoire journalistique sélective et d’une pensée unique…

Je m’arrête là car je pourrais y passer des heures. Tout ou presque a été dit ces derniers temps, mais je constate que la "pensée unique journalistique" a décidé de condamner sans véritablement chercher à comprendre pourquoi de tels messages sont déployés dans les stades. Une fois de plus, le mensuel "So Foot" sort du lot et se distingue end onnant la parole aux interolcuteurs idoines, pour le coup, Nicolas Hourcade, sociologue. S'il est assez long, ce texte résume parfaitement le fond de ma pensée. Plutôt que d'en faire un plagiat, je vous le livre tel quel.

http://www.sofoot.com/article-104604-de-l-outrance-dans-les-banderoles-sofoot.html

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26 mars 2008

Et la lumière est venue…

« Et la lumière est venue de Laurent Blanc ! » le 28 Juin 1998 lors de France-Paraguay, « et c’est le coup du chapeau pour Patrice Lokooooooooo ! » le 20 mars 1997 pour AEK Athènes-PSG ou encore « ouh Zinedine, oh Zinedine, pas ça, pas ça Zinedine, oh non pas ça, pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait » suite au célèbre coup de boule de Zizou lors de France-Italie le 9 juillet 2006. Telles sont les phrases, pour moi cultes que je retiendrais de Thierry Gilardi, décédé hier après-midi des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 49 ans.

Bien que passé sur TF1 en 2006, Thierry Gilardi c’était « la voix » de ma jeunesse, nous autres enfants de Canal +, bercés par l’Equipe du Dimanche, Jour de Foot et le Grand Match. Il incarnait pour moi « l’esprit Canal », le vrai, celui des années 90 lorsque les clubs français brillaient en Coupe d’Europe.

Le plus choquant dans la mort d’un personnage publique reste lorsqu’il est en actif dans le paysage audiovisuel. Et sur ce point, Thierry Gilardi l’était. Commentateur vedette des matches de l’Equipe de France, de la Ligue des Champions, de la dernière Coupe de Monde de Rugby et prévu pour la prochaine Coupe d'Europe de Football, il était aussi présentateur de l’émission dominicale Téléfoot et avait récemment rejoint la bande à Saccomano pour « On Refait le Match » sur RTL. Une actualité bien chargée qui risque fort de laisser un gros vide, à commencer dès ce soir pour France-Angleterre …

gilardi

16 mars 2008

Back même pas dans les bacs

Depuis jeudi NTM est de retour. Le célèbre groupe de rap français a officialisé sa reformation en direct dans Le "Grand Journal" sur Canal +.

C'est dla bombe ! Comme probablement pas mal d’anciens fans, j’étais devant mon petit écran, heureux de revoir Didier Morville et Bruno Lopez recracher dans le mic’ les tubes de ma jeunesse…avec quelques rides et kilos en plus il est vrai. Mais qu’importe, une légende ne s’écorne jamais, et tel Elvis Presley en 1960, j’étais persuadé que le retour d’NTM serait grandiose.

Oui mais voila. Quelle n’était pas ma déception d’apprendre que leur retour se résumait simplement à trois dates de concerts à Bercy en septembre prochain et rien de plus. Pas de nouvel album ni de textes au chaud. Rien, uniquement des reprises sur scène. Tout à coup, l’idée d’un coup mediatico-financier comme celui de Polnareff l'an dernier me trotta dans la tête. Est-ce que les deux papys du rap français, bercés par le succès de leur dernier Best Of ont voulu mettre un peu de beurre dans les épinards sans prendre trop de risques ? Car on sait tous que sur scène, avec la fougue de Joey Starr et le flow légendaire de Kool Shen, les spectateurs en auront pour leur argent. Mais peut-on parler pour le coup d’une véritable reformation ?

Pour ma part, j’espère sincèrement qu’à l'issue de trois concerts mythiques ils reprendront la plume pour signer un nouvel album et dénoncer de façon tout aussi franche mais avec le recul et la maturité en plus, des problèmes sensiblement identiques à ceux d’hier.

« A l’aube de l’an 2010 pour les jeunes ben c'est le même deal, pour celui qui traine comme pour celui qui file tout droit, de toute façon… ya encore moins de boulot... »

11 mars 2008

Rendez-moi mon instabilité !

8 Octobre 1998 : 8ème journée du championnat de Division 1, le RC Lens vient gagner 1-0 au Parc contre un PSG qui pointe désormais à la 8ème place. Entraîneur depuis le début de la saison, Alain Giresse est démis de ses fonctions. Le 22 décembre 1998, c’est au tour du président Charles Bietry d’être limogé par la direction de Canal + qui lui préfère son directeur général des finances, un ENArque nommé Laurent Perpère. Quelques mois plus tard, en mars 1999, le nouvel entraîneur, Artur Jorge est lui aussi remercié. Il pointe alors à la 12ème place.

Décembre 2000, 19ème journée du championnat de France de Ligue 1 2000/01, le PSG s’incline lourdement à Sedan et pointe à la 10ème place. Son entraîneur Philippe Bergeroo dont on dit que les joueurs l’ont lâché est limogé sans ménagement pour le plus grand soulagement des supporters qui ne voyaient plus en lui l’homme providentiel.

Juin 2003, nouveau coup de balai. Le président Laurent Perpère et l’entraîneur Luis Fernandez sont priés de quitter le club qui termine à la 11ème place. Malgré de gros moyens et un effectif de grande classe, aucun résultat à part une pauvre Coupe Intertoto n’est au rendez-vous.

8 Février 2005, le divorce est consommé entre Vahid Halilhodzic et ses joueurs qui refusent de partir pour une mise au vert en vue d’un match de coupe de France contre Bordeaux. Ils demandent à l’unisson le départ de leur entraîneur. Dans la journée, l’actionnaire Canal + va accéder à leur requête et licencier le technicien franco-bosniaque. Le PSG est 12ème. Trois mois presque jour pour jour après le départ de son entraîneur, Francis Graille est lui aussi licencié par l’actionnaire, provoquant ainsi la joie des supporters qui réclamaient sa tête depuis plusieurs mois. Son successeur se nomme Pierre Blayau.

27 Décembre 2005 : Après un match nul sur le terrain d’Ajaccio, Laurent Fournier est démis de ses fonctions malgré la 6ème place occupée par le club de la capitale. Son successeur se nomme: Guy Lacombe.

11 Avril 2006 : Canal + décide de vendre le club de la capitale. Son président cède ses fonctions à Alain Cayzac.

15 Janvier 2007 : Guy Lacombe est licencié. Le club pointe à une inquiétante 17ème place. De tous les avis, cette mise à l’écart de l’entraîneur parisien intervient trop tard, Alain Cayzac ayant décidé de « miser sur la stabilité ».

Le même jour, son successeur est nommé. Il s’agit de Paul Le Guen, légende des années 90 dont la venue est perçue comme idéale par les supporters.

8 Mars 2008 : 17ème a égalité de points avec le premier relégable, sans fond de jeu, sans envie, sans révolte, le PSG est amorphe et sombre toujours un peu plus dans la médiocrité. Le groupe semble plus que jamais dessoudé et désolidarisé de son entraîneur qui adopte un mutisme inquiétant vis-à-vis des médias et une mollesse déconcertante dans ses choix tactiques et humains. Sur cette saison, la majorité des clubs qui se sont trouvés à un moment ou un autre en position délicate (Metz, Marseille, Sochaux ou Lens) ont procédés à des remaniements au sein de leur équipe technique. A Paris, club pourtant réputé pour son instabilité, tout n’a jamais été aussi calme. A croire que le club est devenu plus serein au fil des mauvais résultats. Aucune décision, aucune mesure, aucun coup de poing sur la table de la part du président ou des actionnaires, aucune révolte des supporters ne semble intervenir. Le club se meurt dans la quasi indifférence générale. On compare souvent ce PSG 2007/08 au FC Nantes 2006/07, mais le club breton a pour lui d’avoir tenté de se sauver par des décisions fortes (remplacement de l’entraîneur, puis recrutement de joueurs de caractère comme Barthez). A Paris, on se laisse mourir en refusant le combat.

Oui, le PSG a toujours été un club instable et cette instabilité a été souvent décriée. Oui, il serait judicieux de s’inscrire dans la stabilité et la continuité, mais pas lorsque continuité rime avec médiocrité. Oui, il était difficile de construire un projet avec un entraîneur différent tous les six mois, mais ce changement avait au moins l’effet de donner ce qui est couramment appelé l’électrochoc à des joueurs trop gâtés.

Alors par pitié, rendez-moi mon PSG instable, rendez moi ces climats de crise. Rendez-moi ce PSG qui vivote entre la 5ème place et le ventre mou et rendez-moi ces supporters qui ont tant brillé jadis par leur esprit contestataire, souvent même à outrance.

Finalement, ce qui aura tué le PSG c’est son histoire. En ne voulant pas écorner la légende Paul Le Guen, en se montrant respectueux d’Alain Cayzac, président amoureux et passionné par le club, en approuvant un « projet sur le long terme » visant à dégraisser les gros salaires pour recruter en retour des joueurs moyens ou des jeunes surcotés, en espérant secrètement que la stabilité finirait par payer, nous avons tous contribués à tuer le PSG.

J’en appelle donc à tous, joueurs, entraîneur, président et actionnaires. Si vous avez un temps soit peu de cœur et de fierté, si vous ne voulez pas rendre malheureux trois millions de personnes en France dont beaucoup sont toujours restés fidèles, si vous ne voulez pas avoir la mention « a fait descendre le PSG » sur votre CV, faites en sorte de sauver ce monument du football français puis cassez vous, par pitié cassez vous tous loin d’un club dont vous souillez les couleurs.

mendybras

29 février 2008

Quelle vie de merde

Vous n’avez pas le moral. Rien ne va, tout part en vrille autour de vous. Ne vous plaignez pas, il y a pire. Le site www.viedemerde.fr permet de raconter ses anecdotes les plus pourries. Car « ma vie c’est de la merde, et je vous emmerde ».

 

Extraits :

Aujourd'hui, un camion ne me voit pas dans un rond-point et m'oblige à me taper un trottoir : 2 pneus et 2 jantes HS. Pas le temps de prendre sa plaque pour l'assurance. En attendant la dépanneuse, les gendarmes passent et me mettent une amende pour non-maitrise du véhicule ne croyant pas à mon histoire. VDM


Aujourd'hui je me suis fait volé mon sac à dos avec les 2/3 de mes polys dedans. J'ai partiel de médecine dans moins d'un mois. VDM


Aujourd'hui on a braqué mon bureau de tabac pendant que j'étais en train de me masturber dans la réserve. VDM


Aujourd'hui, je me mets en tête de préparer un couscous en boîte. J'en sors la semoule que je verse dans un plat en attendant que l'eau boue. Le temps de vérifier mes mails, mon chat s'en était servie comme litière. VDM


Aujourd'hui je suis allé danser la tecktonik avec des copains. J'ai glissé sur une dalle mouillée et me suis tordu la cheville. Sur le trajet du retour en boitant je me suis fait tabasser à cause de mon look. VDM


Aujourd'hui, je me suis levé avec la gueule de bois après avoir fêté mon embauche avec des potes. Je me suis aperçu que j'avais vomi par terre... sur mon contrat de travail que je dois rapporter signé la semaine prochaine. VDM

Aujourd'hui j'ai avoué a mon meilleur ami que j'été homosexuel. Il ma cassé la gueule et a téléphoné a tout le monde pour le dire. VDM

 

Aujourd'hui je me suis pris une merde de pigeon dans l'oeil alors que j'étais sur mon vélo. VDM

 

Aujourd'hui mon colis de 29 Kg envoyé par la poste est revenu chez moi car j'avais oublié de mettre le nom du destinataire sur le papier colissimo. VDM

 

Aujourd'hui, à la pause déjeuné de 2h chez moi, je décide de me couper les cheveux (un sabot, on tond tout c'est nikel en 20min, classe.), la tondeuse pète en plein milieu. Je suis retourné en cours avec les 3/4 de la tête rasé et des touffes un peu partout. On a du me prendre pour un punk. VDM

 

Aujourd'hui je rentre chez moi, assez enervé, j'ouvre la porte et je vois le sac de sport à mon frere qui traine juste devant mes pieds. Enervé, je place une terrible frappe du pied droit dedans... Il y avait mon chien qui dormait à l'interieur. Resultat : une patte cassé. VDM

 

Aujourd'hui de bon matin et bien à la bourre, je sors mon chien avant de partir à la fac. Pendant que je discutais avec une voisine, mon clébard a confondu un pylône et ma jambe... J'avoue que ce jour là j'ai eu envie de le faire piquer. VDM!

 

Aujourd'hui je suis allé chez ma copine pour la première fois, rencontré ses parents...En arrivant, j'ai écrasé leur "Sacré de Birmanie", leur chat auquel ils tenaient plus que tout et qui apparemment coutait 450 euros. Adieu beau-parents et leur charmante fille dont je commençai à être amoureux.VDM

 

Aujourd'hui, après 4 mois de travail au corps, ma copine se décide à me faire une fellation. Au moment de la mise en bouche, elle me sort dégoutée : "Bèèèèèrk....elle sent comme ma tortue." ...obligé de la rentrer dans mon slip-carapace. VDM

 

Aujourd'hui le PSG est 16ème. VDM

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21 février 2008

Bienvenue chez les ch’tis, un film qui flaire bon la frite-fricadelle

Le 17 février dernier, le Kosovo est devenu le 193ème Etat du monde. La petite province serbe enclavée au beau milieu des Balkans a obtenu son indépendance dans une atmosphère lourde. Ce jour là, à Pristina la capitale, des milliers de Kosovars ont brandi des drapeaux…albanais flanqués de l’aigle bicéphale sur fond rouge (alors que le drapeau kosovar s’avère être bleu et jaune…). Trois jours plus tard, à 2 134 kilomètres de là, le Nord-Pas de Calais est aussi sur le point de faire sécession et de proclamer la République Démocratique « d’hein Ch’Nord ». Le responsable ? Un certain Dany Boon, comédien chtimi dont la propagande séparatiste atteindrait aujourd’hui son apogée. Ce mercredi 20 février sortait en effet dans les salles « Bienvenue chez les ch’tis », nouveau long métrage (largement subventionné par le Conseil Régional) lancé en grande pompe par l’acteur nordiste. Ici, depuis quelques jours, le « ch’ » est à la mode et vient se placer devant tous les mots ou intonations. Les frites deviennent le plat gastronomique local et tout le monde force un peu son accent pour paraître dans le coup. C’est bien simple, le ch’ti n’a jamais été aussi tendance, si bien que toute la Jet Set parisienne affrétée par TGV a fait escale en gare de Lille-Flandre avant-hier pour l’avant première du film. La fierté locale, le ch’tio gam’hein d’Armentières porte haut et fort les couleurs Nord-Pas de Calaisiennes pour le plus grand bonheur de tous ou presque. Car nombreux sont ses détracteurs qui l’accusent de véhiculer des clichés tenaces sur la région. 

N’étant pas originaire d’ici, j’ai pour ma part du mal à me sentir concerné par cette soudaine fierté locale qui fait appel à un processus d’identification très profond et lointain. Mais étant actuellement domicilié à Tourcoing dans la banlieue lilloise (de mon plein gré ou presque je précise), j’ai profité de la sortie régionale du film (une semaine avant nos voisins français) pour me rendre au cinéma « Duplexe » de Roubaix ce mercredi soir. 8 séances par jour à moyenne de 300 personnes par salle. Le décor est planté. Ce « Bienvenue chez les ch’tis » prend ici des allures d’événement local de ce début d’année. Dans une ambiance familiale et très bon enfant, la foule patiente, amassée devant la salle N°1, la plus grande du cinéma. Un plébiscite qui relègue au rang de navets, Asterix, Rambo et autres Paris dont les salles ne sont rejointes que par une poignée d’irréductibles au bord du lynchage public.

Le film commence dans la bonne humeur générale. Une atmosphère particulière, presque celle d’un stade de foot, début juillet lorsque le championnat reprend et que tout le monde est heureux de retrouver son équipe sous le soleil d’Août. Une ambiance que je n’avais encore jamais connu dans un cinéma. La foule est heureuse, presqu’euphorique et rie à l’unisson à chaque jeu de mot et allusion culturelle sur les gens du Nord. Le fait que ces préjugés soient tenaces et bien réels dans l’esprit des français provoquent à chaque mise en scène, l’hilarité générale.

Car comme vous pouvez vous en douter, le film se résume à une compile de clichés et « on dit » sur les gens du Nord. Les acteurs sont parfaitement dans leur personnage quoiqu’avec un accent un chtio peu exagéré. L’histoire est simple. Celle du directeur de La Poste de Salon de Provence dans les Bouches du Rhône qui est muté à Bergues dans le Nord après avoir fraudé afin d’obtenir une mutation sur la Côte d'Azur. 

Avant même mon entrée dans la salle de cinéma, je voyais d’ici l’image du Méditerranéen montant contre son gré dans le Nord. Après une période de grosse déprime il allait être conquis par la légendaire et si tenace gentillesse des gens du Nord…Et bien c’est tout à fait ça. Tout est misé sur l’exagération de chtimis que l’on perçoit comme un peu simplets mais tellement chaleureux et accueillants. Vous savez, ces gens du nord qui « ont dans leur cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors ». Personnellement, ma vision – ni objective, ni représentative je l’accorde – ne me laisse pas l’impression, après sept mois d’immersion totale avec les « vrais gens », qu’ils soient plus accueillants qu’ailleurs. Et je ne suis pas certain que cette auto proclamation martelée par tous, soit d’ailleurs justifiée. C’est un peu comme le public lensois de Bollaert proclamé par les médias « meilleur public de France » uniquement parce qu’il semble si sympathique avec sa perruque rouge et jaune et sa trompette.

Entre parenthèses, le choix de la ville de Bergues est sans doute mal venu pour en faire ici la capitale culturelle de la ch’timie. En effet, cette petite ville de 4 000 habitants à 10 kilomètres de Dunkerque est de culture flamande. La langue régionale n'est donc pas le « ch'ti » mais le flamand.

Vous l’aurez compris, j’étais un peu circonspect avant même de me rendre au ciné sur l’idée de voir ces clichés sur les nordistes détruits par des contre-clichés encore plus faux ou aucunement légitimes selon moi.

Mais finalement, ma mauvaise langue mise de côté, j’ai trouvé ce film joliment mis en scène et fabuleusement orchestré par un duo Dany Boon / Kad Merad exceptionnel. Je ne sais pas si ce « Bienvenue chez les ch’tis » sera un succès national, mais il est certain qu’ici « d’hein ch’nord », il battra tous les records d’entrée. Le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais a d’ailleurs déjà fleuré la bonne affaire en achetant des droits sur les personnages afin de les utiliser pour ses propres campagnes de promotion. Je pense d’ailleurs qu’il faut vraiment venir voir ce film dans la région pour l’apprécier à sa juste valeur.

Car pour véritablement entrer dans l’histoire, il convient d’avoir suivi quelques cours de ch’ti. Les « Biloute », « Bouboursse », « Carette » et autres « Baraque » sont lancés sans ménagement. Un traducteur pour les non initiés comme moi (et encore, je suis Picard) aurait même été presque nécessaire parfois, tant les expressions locales mêlées à un accent que je trouve si glamour peuvent sembler incompréhensibles pour le commun des français.

Quoiqu’il en soit, je vous conseille largement cette comédie sympathique qui respire la fraicheur et qui a pour effet de provoquer une crise d’accent ch’ti à tout spectateur pour au moins une semaine (hein !)

Finalement, Dany Boon avait raison, « Kan un étrôger arrive d’hein ch’nord y braire (pleur) q’deux fouô. Kantiarive y kantirport » Reste maintenant à savoir si ces deuxièmes larmes versées tiennent avant tout du soulagement. Il en sera probablement ainsi pour moi. Car le Nord c’est bien, mais à la télé.

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15 février 2008

OM/PSG: I have a dream

Dimanche 17 février 2008. Il est bientôt 20h45, le stade Vélodrome de Marseille entre en ébullition. Toute la cité phocéenne est mobilisée pour ce qui s’annonce être la mise à mort du « Péhèssegé » (aussi appelé PdSG) par l’Ohèmeuh. Un match à guichets fermés qui sent la poudre. Face au club parisien, fade, morose, sans animation offensive, sans caractère et sans révolte, le grand OM. Celui du nouveau futur Zidane, le petit Mathieu Valbuena et de Djibril Cissé, propulsés superstars par des médias qui refont du club phocéen le nouveau futur dauphin de l’OL.

Il faut dire que les hommes d’Éric Gerets sont actuellement en pleine forme. Tenez, mercredi par exemple. Le club au maillot blanc, déguisé pour les matches de gala en agent DDE, a étrillé une pâle équipe du Spartak Moscou en pleine trêve hivernale. Après cette performance de haut vol, conjuguée à une série de victoires en championnat, comment ne pas voir en cet OM-PSG une corrida prolifique qui aura pour effet d’entrainer le club parisien dans une crise sportive inéluctable qui se matérialisera après la rencontre par une place de reléguable ?

Rares sont aujourd’hui les supporters parisiens optimistes quant à l’issue de cette rencontre. Moi-même j’ai du mal à imaginer les Chantôme, Clément ou Camara serrer les dents, fermer les points, mettre la semelle d’entrée sur Lorik Cana et se révolter afin d’aller chercher les trois points comme un gladiateur égorgerait son adversaire sans ménagement. Mentalement, médiatiquement, sportivement et physiquement ce match semble déjà plié avant même d’être joué. Alors, amis supporters parisiens, pour vous donner un peu de baume au cœur voici le film du match tel que je l’imagine. Fermez les yeux et laissez vous porter...

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Une fois n’est pas coutume, le bus parisien est caillassé à son arrivée en région PACA. Une horde de supporters marseillais assoiffés mais "sans haine, ni entêtement borné" dixit Diouf, accueillant leur adversaire du soir le majeur tendu. Ce qui aurait dû semer un esprit de revolte dasn les troupes parisiennes est accueilli avec l'indifférence la plus totale. C'est à peine si Amara Diané ôte de ses oreilles son casque Dolby Surrond infrarouge pour constater que la vitre arrière du bus est criblée de trous et que dehors c'est la révolution.

Tant bien que mal, le bus parisien parvient à rejoindre le Vélodrome. A leur descente, les franciliens apprennent que leur vestiaire n’est pas encore prêt et doivent se résoudre à attendre sagement dans le hall d’entrée en plein courant d’air. Une situation qui semble agacer Paul Le Guen mais pas les joueurs trop occupés, l’oreille vissée à leur téléphone qu’ils placent en prime sur l’écouteur de leur iPod.

Trente minutes plus tard, les franciliens élisent domicile dans leur vestiaire dont s’échappe une forte odeur d’ammoniaque aux pins des Landes. Qu’importe. Les joueurs se changent illico presto et partent à l’échauffement sous une bronca rarement égalée au Vélodrome. Puis l’ambiance bascule tout à coup dans l’euphorie générale. Les joueurs marseillais avec leur nouvelle coqueluche Mathieu Valbuena en tête pénètrent sur le terrain. Les « Paris, Paris, on t’enc*** » fleurissent de toute part. Sur Canal + on se félicite de ce classico à l’ambiance inégalée en France. La team de la chaine cryptée est d’ailleurs revue à la hausse pour ce « Très grand match » entre l’ex futur dauphin présumé de l’OL et le PSG, club critiqué mais dont la côte de popularité reste pourtant intacte.

Le coup d’envoi est imminent. Dans le couloir, Jérôme Alonzo rigole bêtement aux blagues de Paganelli. L’ambiance est tendue. « Jump » de Van Halen résonne dans l’arène. C’est le moment magique où les 22 acteurs vêtus de blanc et de rouge et bleu pénètrent sur la pelouse en se signant. Autour du terrain, les fumigènes interdits par la LFP sont craqués à tour de bras et mêlent leur couleur orangeâtre aux tifos gigantesques des deux virages. Côté parisien, le tendu d’écharpes est sublime. Quoi qu’on en dise, en tribune, ces PSG-OM n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs des années 90.

20h55 : Bertrand Layec donne le coup d’envoi dans une ambiance survoltée. Aux « Aux armes » qui s’échappent de la sono à Tonini dans le virage Nord répondent des « popopopopopo » chez les South Winners. Tout de suite, les marseillais mettent la pression sur les buts de Mickael Landreau, et il s’en faut de peu pour que Djibril Cissé ne trouve le chemin des filets de la tête, dès la 2ème minute suite à un bon centre de Mathieu Valbuena qui avait éliminé trois parisiens côté droit.

La supériorité psychologique marseillaise sur son hôte du soir est incontestable. Le PSG prend l’eau et peine à tenir la barre sous les coups de butoir d’une attaque olympienne comme à son habitude irrésistible. Ca attaque dans tous les sens. Le jeune Nasri qui crochète ou le petit Valbuena qui percute. Le sénégalais Niang qui harcèle la défense ou le DJ-Ibril Cissé…qui vendange.

Devant son petit écran, la France du foot est en extase, persuadée que la première banderille va bientôt être plantée dans le dos de la bête déjà blessée. Une première banderille qui devrait logiquement être suivie de deux ou trois autres se dit-on dans les chaumières. Rien qu’à y penser, cet OM-PSG donne l’eau à la bouche.

De leur côté, les supporters parisiens pestent une fois de plus contre un arbitrage « Vélodrome » qu’ils sont les seuls à remarquer. Car sur Canal + on s’astique le manche ! L’équipe de commentateurs composée de fins techniciens à l’accent chantant les cigales n’a de cesse de s’enthousiasmer sur ce poison de Valbuena, aux portes de l’Equipe de France ou sur ce diable de Mandanda dont le moindre dégagement de 6 mètres est décrypté par la palette à « Doudouce » comme étant l’un des plus purs qu’il puisse exister.

A la 32ème minute, la domination marseillaise est à son paroxysme. Le PSG ne sort plus la tête de l’eau. Il y a bien eu une belle frappe trop enlevée de Rothen à la 15 ème ou une aile de pigeon de Souza quelques minutes plus tard, mais rien de bien dangereux. Le club parisien n’a pas encore tiré au but mais Mandanda est déjà, de l’avis de tous, encore auteur d’un grand match (il est « énoooorme » comme on dit la bas). De son côté, Landreau enchaine les arrêts miraculeux sans que cela ne soit relevé par les mêmes commentateurs. La maladresse de Cissé ou le Mistral viennent expliquer la bonne forme inhabituelle du gardien parisien..

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« Vous les arbitres, vous n'êtes tous que de "grosses patates" »

Sur une énième offensive, Nasri s’enfonce dans la surface côté gauche, le tacle de Cearà fait mouche, propre et impeccable. Malgré les 15 ralentis qui suivent pour démontrer par A+B que le brésilien effleure la cheville déjà très fragile du jeune minot, l’arbitre ne bronche pas. Car il faut dire que ce tacla sera fort d’incidence sur la suite des événements. Non seulement l’OM est ici privé de ce que l’on qualifiera le lendemain dans la presse d’un « penalty indiscutable pour un OM une fois de plus volé par l’arbitrage », mais en plus, sur la contre attaque, Souza élimine deux marseillais côté droit avant de transmettre à Diané qui trompe Mandanda d’un plat du pied dans un silence de cathédrale.

Malgré les assauts marseillais qui s’en suivent, le PSG ferme boutique. Le Guen remplace Luyindula, Souza puis Diané par Bourillon, Mendy et Everton. Le match se ferme et se résume à un ramassis d’approximations techniques comme seule notre Ligue 1 à 668M€ sait nous en offrir. Les commentateurs hurlent au scandale d’un PSG qui refuse le jeu. Mais malgré une farouche volonté de conserver le score, la pression phocéenne se fera de plus en plus forte et se verra récompensée lorsqu’à la 94ème minute, monsieur Layec siffle un penalty pour un tirage de maillot de Yepes sur Cissé suite à un corner.

Le stade entre en ébullition. Les joueurs parisiens scandalisés encerclent l’homme en noir le doigt tendu vers son œil à quelques centimètres de son visage. Sûr de son coup de sifflet, et conforté par son assistant, Layec ne se démonte pas et expulse Jérôme Rothen coupable d’avoir prononcé le mot de trop. (Le journal Le Parisien révélera le lendemain que l’insulte prononcée était « grosse patate ». Cette insulte aussi incongrue qu’innovante aurait été lâché la bouche serrée par le milieu gauche qui écopera plus tard de 12 matches de suspension pour l’exemple. Une application stricte d’une nouvelle directive visant à « protéger l’intégrité physique de l’agent administratif de couleur noir » dixit Veissière lequel ne peut qu’approuver la décision de son ex-confrère). Contre toute attente, c’est Djibril Cissé, maladroit ce soir qui arrache le cuire des petites mains de Valbuena. Avec sa moue légendaire il place le ballon sur le point blanc, prend son élan, marque un temps d’arrêt et s’élance. Le public retient son souffle et Christophe Josse hurle Cisséééééééééé !….L’international français frappe à droite, en force. Landreau est sur la trajectoire mais ne peut bloquer le cuire. Le portier parisien parvient tout de même à détourner suffisamment le tir qui s’échoue sur le poteau. Les défenseurs parisiens, Yepes en tête sont sur la trajectoire et envoient le ballon dans la tribune Ganay. Sur ce fait de jeu, Monsieur Layec siffle la fin du match.

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Dans le tunnel dépliable qui mène aux vestiaires, Laurent Paganelli adopte un ton étrangement solennel. Fini la rigolade et les blagues potaches. Il interroge Sylvain Armand pour le métier avant de se retirer la queue entre ses courtes jambes. Le latéral gauche parisien conclut par un « non, mais je pense que ce soir on était bien regroupé tactiquement. On a pris les trois points, c’est le principal. Maintenant on prend les matches les uns après les autres sans réfléchir ». Canal rend l’antenne après quelques courtes minutes dans le vestiaire parisien au contact de la joie du vainqueur, de la sueur des athlètes faisant de la buée sur la caméra et dont l’odeur camoufle l’ammoniaque au pin des Landes. Le tout sous une pluie d’eau minérale lancée par Jérôme Alonzo, torse nu, qui fait virevolter sa bouteille autour de la table. Par un gros plan final sur fond vert, on découvre les mines décomposées des « consultants techniques », Sauzée, Dugarry et Christophe Josse en tête dont la mise en transition avec l’Equipe du Dimanche parait bien fade.

Inutile de décrire l’avis général de la presse sportive le lendemain matin. « Hold Up » titre l’Equipe qui démontre par des avis d’experts que le jeu pratiqué par les hommes de Paul Le Guen est une atteinte dangereuse au football français et au spectacle. Les marseillais, nettement supérieurs dans tous les compartiments de jeu ont néanmoins semblés émoussés par leur grosse performance de mercredi.

Pour ma part, je suis heureux. Il est bientôt minuit et je n’arrive pas à effacer ce sourire béat de mon visage en regardant pour la douzième fois sur Dailymotion le penalty manqué par Cissé… Je suis ivre de bonheur. Une joie intense qui rappelle étrangement celle que nous autres supporters du Paris Saint-Germain avons pu vivre un certain 29 avril 2006. Mais tout ceci n’est qu’un rêve…ou pas ?

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27 janvier 2008

Quel animateur pour présenter le Sarko Show ?

L’information a fait l’effet d’une bombe la semaine dernière. Selon une information de nos confrères du journal L’Express (ouai, je sais, jme la raconte…), notre président, Nicolas Sarkozy le susnommé aurait pris la décision d’écarter les journalistes politiques PPDA et Arlette Chabot pour ses prochaines interviews. « Mais qu’est ce que vous leur avez fait, ils étaient complètement endormis, ils ne m'ont posé aucune question. Moi j’ai besoin de répondant ! » aurait lancé le petit homme dans la fougue qui le caractérise. Une décision surprenante qui tranche une fois de plus avec les habitudes de nos anciens présidents, à savoir communiquer dans la plus grande tradition, avec des codes et des valeurs. PPDA et Arlette Chabot, véritables mammouths de la profession restent pourtant aux yeux de tous les plus compétents pour ce genre d’exercice.

Qu’on se le dise, notre président « pipole » veut des strass et des paillettes. Il aurait d’ores et déjà missionné l’Elysée de trouver un journaliste dynamique à sa mesure, prouvant une fois de plus que l’indépendance des médias n’est qu’une illusion à laquelle les français veulent croire. Si les noms de Claire Chazal, Anne-Sophie Lapix ou Harry Roselmack sont les plus communément avancés, j’ose espérer que comme à son habitude, notre président verra plus grand. Parce que je suis un bon citoyen, je vous propose ici d’élire démocratiquement le prochain intervieweur présidentiel. Lançons ensemble le grand concours « Quel animateur pour présenter le Sarko Show ? » Envoyez le nom du candidat par SMS au 3462 ou par téléphone au 3280 (3€34/minute TTC hors coup éventuel de l’opérateur).

Nikos Aliagas. Véritable showman à l’américaine saupoudré d’une touche latino grecque qui fait fondre la ménagère de moins (et aussi de plus) de 50 ans, Nikos s’inscrit comme le favori dans cet appel d’offre. Pro du lancement de séquence le doigt tendu vers la foule et le genou plié tel un rocker des années 70, l’homme peut compter sur un plateau de 2000 m², de 4 écrans géants et d’une capacité d’accueil de 2000 personnes âgés de 12 à 14 ans. Je le vois d’ici. Notre président ferait son entrée suspendu dans le vide par deux élastiques, une guitare à la main au son des mix de DJ Abdel sur une chorégraphie de Kamel Ouali (c’est aussi ça la diversité). Devant un jury imperturbable et une foule en délire, il commencerait alors son discours par « Mais qu’est ce que l’on me demande à moi ? Je ne vais pas changer le France en trois mois… » avant de se faire couper pour une page de pub. Le concept a été déposé sur le bureau d’Endemol et semble pour le moment être en pole position.

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Bataille et Fontaine. Attention, Nikos a du mouron à se faire. Face à lui, deux gros challengers injustement mis à l’écart du PAF par TF1 la saison dernière. Car depuis, Laurel et Hardy sombrent dans les méandres de la TNT avec un concept d’émission improbable. Valeurs sûres de notre génération, Bataille et Fontaine, amis à l’écran comme dans la vie reviendraient au premier plan avec un concept qui a déjà fait ses preuves. Le décor est planté. Derrière un imposant rideau et appuyés par des témoignages-conseils d’anonymes choisis aléatoirement dans la rue, notre président devrait prendre ses décisions politiques, la larme à l’œil (incontournable sur TF1, la larme est savamment mis en scène par des musiques tristes et des gros plans sur un nez rouge coulant de morve). L’idée est ici aussi d’assener le président de questions d’ordre privées (il parait qu’il en raffole), auxquelles il répondrait le plus naturellement préparé du monde : « Je crois que ma vie privée [Silence plus tic de l’épaule] n’intéresse pas les français. » Une initiative qui verrait aussi le retour à l’emploi de Sam, célèbre mannequin garde du corps muet chargé d’accompagner l’invité, le bras tendu vers le plateau.

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Adepte d’un retour à la France d’avant, celle où le facteur était l’ami de la famille, qui ne risquait pas de se faire voler son vélo par un immigré, Jean-Pierre Pernaut pourrait se positionner comme le candidat anti-rupture. Celui qui s’insurgerait davantage contre l’abandon du numéro du département sur les plaques d’immatriculation que contre la misère au Darfour. Il faut dire que le présentateur préféré des français entre parfaitement dans le cahier des charges de ce futur intervieweur. Et puis il a déjà fait ses preuves. Chaque jour à 13h il revient, pour le plus grand bonheur de millions de français sur le travail bien fait du gouvernement mais surtout de la police, engagée dans une lutte de tous les instants contre les « jeunes »…ouhouhou !! Rien qu’à la lecture de ce mot, j’en ai froid dans le dos.

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Guy Carlier et Pierre Mènes.  Un duo de choc face auquel Sarko ne ferait pas le poids (elle est facile et petite celle-la). Le premier se lancerait dans des chroniques assassines « limites hors jeu » dans lesquelles il taperait en sus sur Bernard Mendy. L’autre se montrerait comme à son habitude nonchalant, bougon et sur de lui, cassant du sucre sur le dos de…Bernard Mendy. Le formidable duo serait complété par la touche technico-tactique d’un grand spécialiste politique : Philippe Lucas, « épissétou ».

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Arthur featuring Michel Drucker. Cette solution semble la moins compétitive mais étrangement la plus probable à la vue des relations familiales du chef d’état avec Martin Bouyges, actionnaire de TF1.  Le concept est là encore tout trouvé. Assis sur le fameux canapé rouge avec ses amis « pipole » invités chaque semaine dans l’émission (les Bronzés, Enrico Macias, Laurent Gerra, Faudel…), Sarko se verrait poser des questions personnelles, au bord de la petite larme le temps d’une chanson à la guitare avec Maxime Le Forestier. Mais là où l’on innove, c’est lorsque le « comédien figure internationale du One Man show à l’américaine » Arthur lancerait des séquences « casseroles » sur l’adolescence de notre président. On y verrait le jeune Sarkozy dans une pub pour une marque de lessive ou un téléfilm improbable donner la réplique à Elie Semoun sous l’euphorie générale d’une foule acquise à sa cause. Eric et Ramzy viendraient alors en plateau entamer une bataille de mousse à raser en courant autour de la table.

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Et enfin, pour le fun, la candidature de Cauet vient de nous parvenir. On me souffle dans l’oreillette que le Picard vient de déposer le concept du fauteuil et du doigtier rouge qui mesure les pulsations cardiaques. Cette candidature présente l’avantage de savoir si le président est sincère dans ses déclarations. Pour pimenter le tout (ben ouai, on est sur TF1), notre invité se verrait contraint de réaliser des défis tous plus fous les uns que les autres, tels que danser la Tecktonik, embrasser Cécile de Ménibus dans le décolleté ou encore improviser une chorégraphie sur YMCA avec Cartman et Miko.

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Vous l’aurez compris, la concurrence est sévère. Il est vrai que face à une telle offre, PPDA et Arlette Chabot peuvent  aller se rhabiller. Si personnellement je serais favorable à la nomination d’un véritable journaliste politique impartial tel que Jean-Michel Apathie, Léon Mercadet ou Caroline Roux, j’ai bien peur que les instances que j’ai contribué à indirectement élire soient d’un autre avis.

15 janvier 2008

La France du foot outrée par l’arbitrage

Honteux ! Scandaleux ! Les insultes pleuvent ces derniers jours lorsqu’il s’agit de qualifier l’arbitrage français. Les hommes en noir sont fustigés pour des décisions que la France du football conteste unanimement. Mais qu’est ce qui aurait bien pu provoquer ce taulé général en si peu de temps ? Pourquoi une prise de conscience subite d’un arbitrage qui ne brille plus par sa clairvoyance depuis quelques années maintenant ?

Avant-hier, un certain Monsieur Coué a osé s’en prendre à un monument du football français : L’Olympique de Marseille. Le traitement, dont a fait les frais le club phocéen contre le Stade Rennais (3-1) par plusieurs décisions défavorables, émeut les français et pousse nos médias à vouloir une réforme générale.

Au lendemain de ce « scandale », les médias étaient unanimes. On ne comptait plus les unes, articles, sondages et autres allocutions radiophoniques sur cette affaire Rennes-OM, matérialisée par un but du rennais Pagis, signalé hors jeu de 20 centimètres, mais surtout par le non carton rouge de ce dernier suite à un tacle appuyé sur la nouvelle recrue marseillaise Juan Angel Krupoviesa. Un argentin décrit comme un broyeur de tibias qui ne tardera pas à se faire justice lui-même et a écoper cette fois-ci de la « sanction administrative de couleur rouge » (© Gilles Veissière). Le même Pagis, autrefois affectueusement nommé « Pagistral » et acclamé du coté du Stade Vélodrome, est aujourd’hui largement décrié par ce même peuple.

Alors s’en est trop. Le supporter olympien est formel. Son club est victime d’un arbitrage défavorable qui lui a valu la perte du match (un moyen finalement naturel de se cacher la réalité d’une équipe olympienne dominée par un Stade Rennais relancé à l’image de Sylvain Wiltord). Les médias s’engouffrent dans la brèche et proposent une refonte générale du système d’arbitrage français.

Une telle couverture médiatique envers un arbitrage français qui souffre assurément d’une crise aigue profonde est, je pense, une bonne initiative pour espérer obtenir une quelconque prise de décision des instances. L’Equipe titrait mardi « S.O.S. arbitres » car « Le match Rennes-OM a mis en évidences les lacunes de l’arbitrage français » et propose donc neuf mesures pour reformer le système. Mais la question que je me pose moi est :

Pourquoi attendre que l’OM soit victime d’une série d’erreurs pour amorcer une quelconque volonté de refonte. Ou étaient ces même médias si dénonciateurs la saison dernière lorsque le PSG était victime d’un véritable plan de déstabilisation orchestré par des innovations arbitrales douteuses (nouvelle loi anti-tirage de maillots spécialement conçue pour Mario Yepes) ? Probablement étaient-ils trop occupés à décrypter ce qu’ils appelaient le « naufrage annoncé du club de la capitale ».

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7 janvier 2008

La nouvelle année c'est ...

La nouvelle année c'est ... à la façon de Noëlle Châtelet (Prix Goncourt de la nouvelle 1986 pour Histoires de bouche (Mercure de France))

Une fête lunaire insignifiante que l'on s'éfforce de célebrer

Une bonne raison  pour les restaurateurs de monter leurs prix

Une célebration ridicule du passage à une minute suivante

Un ensemble de voeux qui sonnent tous plus faux les uns que les autres

Le SMS d'un pote que l'on a pas vu depuis 3 ans mais qui se souci subitement de notre santé

Une volonté toujours avortée de prise de résolutions

La bise baveuse imposée à tous, même ceux qui piquent

Une énième raison de se voir offrir une boite de chocolats

Une occasion de se peter la panse alors que l'on a pas encore digéré le repas de Noël

 

Mais la nouvelle année c'est aussi

 

Le début de l'hiver rude

La fin des vacances

L'approche des soldes

La fin de ces décorations ridicules sur les façades nos maisons

Les voeux du maire, du président, du Conseil Régional, du Conseil Général, de l'intercomunalité...


Bonne année à tous...

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